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Gynécologie : ménopause

Qu'est ce que la ménopause ? Etymologiquement c'est l'arrêt des règles. La ménopause commence le plus souvent entre 45 et 50 ans, quand les ovaires arrêtent de fabriquer les 2 hormones féminines nécessaires à la reproduction : l'oestrogène et la progestérone.

Quelles sont les conséquences de la ménopause ? Tout d'abord les troubles "climatériques" qui ne présentent aucun danger mais qui affectent de façon pénible une femme sur deux : surtout les bouffées de chaleur (à distinguer d'une éventuelle hypoglycémie nocturne), mais également irritabilité, insomnie, sécheresse vaginale. Ces troubles peuvent durer de quelques mois à plusieurs années. Plus grave pour la santé, la ménopause peut entraîner une ostéoporose avec son risque de fracture, et une augmentation du risque vasculaire.

Existe t-il un traitement de la ménopause ? Oui, ce traitement associe les 2 hormones que l'ovaire ne fabrique plus. C'est le traitement hormonal substitutif ou "THS". En France, en ce qui concerne l'oestrogène, nous utilisons le plus souvent, l'oestradiol par voie cutanée (patch ou gel) et en ce qui concerne le progestatif, la progestérone naturelle en comprimé. Notons que ces traitements n'ont pas d'effet néfastes sur l'équilibre glycémique.

Pourquoi se méfie t-on depuis quelques années de ces traitements ? Deux études anglo-saxonnes ont jeté un froid en montrant un risque accru de maladies cardio-vasculaires et de cancers du sein sous THS. Mais ces études sont très critiquées en France. Sans rentrer dans le détail, nous n'utilisons ni les mêmes molécules ni la même voie d'administration, la population des femmes concernées par ces études étant, de plus, très particulière... Une autre grande étude chez des femmes diabétiques a montré une diminution du risque cardio-vasculaire s'il n'existait pas de maladies cardiaques pré-existantes. En ce qui concerne le cancer du sein, il semble que le THS révèle le cancer plutôt qu’il ne le crée, et au final, le taux de mortalité est le même que l’on prenne ou non un THS. Cependant, il existe un doute et nous attendons d'autres vastes études  : la prudence est de mise.

En pratique, à quelles femmes diabétiques s'adresse ce traitement ? On réserve ce traitement aux femmes diabétiques ménopausées, si elles se plaignent de troubles climatériques importants et gênants. (Rappelons que les troubles climatériques désignent les bouffées de chaleur et autres conséquences sans gravité de la ménopause). Mais il faut vérifier qu'elles n'aient aucun autre facteur de risque cardio-vasculaire ni aucune complication du diabète. Nous conseillons de le donner au début de la ménopause et de l'arrêter après 4 à 5 années.

Quelle est la surveillance gynécologique de la femme ménopausée ? Le suivi, que les femmes prennent ou non un THS, doit comporter un frottis et une mammographie tous les deux ans.

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